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Chassaigne, Braun-Pivet, Chenu... Qui sont les candidats au perchoir de l'Assemblée nationale ?

Le scrutin, qui a lieu ce jeudi, donnera le ton sur les chances de dégager une majorité. Et donc sur celles de voir un gouvernement émerger à moyen terme.


Publié le 18/07/24 00:00 | Modifié le 18/07/24 00:00
Source : Le Figaro
Temps de lecture : 5 min
Chassaigne, Braun-Pivet, Chenu... Qui sont les candidats au perchoir de l'Assemblée nationale ?
C’est l’un des rendez-vous les plus importants depuis les élections législatives.

Alors qu’aucune majorité nette ne s’est dégagée du scrutin convoqué par Emmanuel Macron, si ce n’est l’arrivée en tête de la gauche en nombre de sièges (182), un épais brouillard plane sur l’élection du président de l’Assemblée nationale, quatrième personnage de l’État, qui aura lieu jeudi à partir de 15 heures.

En cause ? La tripolarisation de la Chambre basse, divisée entre Nouveau Front populaire, camp présidentiel et Rassemblement national (RN), qui rebat profondément les cartes et le paysage parlementaire. À découvrir CARTE : les résultats des élections législatives 2024 dans votre ville et par circonscription PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard Deux jours après la démission acceptée de Gabriel Attal par le président de la République, l’élection, qui peut se dérouler en trois tours maximum, aura valeur de thermomètre sur les chances futures de trouver une majorité.

Et donc sur celles de voir un gouvernement émerger, sur la base d’alliances en cours de formations.

En attendant le verdict des votes, Le Figaro présente les principaux candidats au perchoir. André Chassaigne .fig-i-fe261ef1ce70e973c141b392bfda1f19.fig-placeholder{aspect-ratio: 3000 / 2001} Le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne. LUDOVIC MARIN / AFP Si le Nouveau Front populaire (NFP) s’enlise depuis dix jours dans les négociations sur le nom de la personnalité à envoyer à Matignon, le cartel des gauches a su trouver un terrain d’entente sur un candidat unique au perchoir.

Après de longues négociations, les quatre groupes (LFI, PS, Les Écologistes, et PCF) se sont rangés derrière le député communiste du Puy-de-Dome André Chassaigne.

Député depuis 2002, le parlementaire âgé de 74 ans faisait face au socialiste Boris Vallaud, l'écologiste Cyrielle Chatelain, et deux insoumis Mathilde Panot et Éric Coquerel.

Affirmant que «le critère d’ancienneté et sa connaissance de l’institution ont pu être un élément» qui a joué sa faveur, cet ancien professeur de lettres et d’histoire-géographie a promis, en cas de victoire, d’assurer une présidence «fidèle au NFP et à ses idées.» Charles de Courson .fig-i-5303696aa8d2bb6d6a0161394c0e5b48.fig-placeholder{aspect-ratio: 3000 / 1999} Le député Liot Charles de Courson. JULIEN DE ROSA / AFP Il s’est lancé dans la bataille à la surprise générale.

Passionné de questions budgétaires, le député Liot Charles de Courson a accédé à une certaine notoriété en s'opposant farouchement à la réforme des retraites au printemps 2023.

«Dans cette période inédite et chaotique», il se veut «le garant du bon fonctionnement» de l’Assemblée nationale, «de la dignité et de la profondeur des débats et qu'il ne soit pas au service de coalitions partisanes, parfois contradictoires et animées par le seul objectif de se distribuer les postes entre eux.» Alors que le parlementaire, élu sans discontinuer depuis 1993, mise sur son ancienneté, il y a toutefois peu de chances que sa candidature passe le premier tour. Yaël Braun-Pivet .fig-i-831255bb4e69aa34ce1bbe42a1ca1135.fig-placeholder{aspect-ratio: 3000 / 2001} La présidente sortante de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. MIGUEL MEDINA / AFP Elle remet son titre en jeu.

Présidente sortante de l’Assemblée nationale, fonction qu’elle occupe depuis 2022, Yaël Braun-Pivet repart à la conquête des députés.

Marquée par l’agitation de la précédente législature, marquée par des réformes adoptées dans la douleur - retraites et immigration - ainsi que le comportement très provocateur des Insoumis, la députée des Yvelines entend s’appuyer sur son expérience pour poursuivre son action.

«J’ai entamé depuis deux ans un travail important à l’Assemblée nationale pour l’ouvrir davantage aux citoyens», a expliqué mardi Yaël Braun-Pivet sur LCI.

Et d’affirmer «avoir été une présidente qui a profondément dialogué avec chacun des groupes politiques, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition pour essayer de trouver des voies de passage.» «On m’avait dit que l’Assemblée serait ingouvernable, elle ne l’a pas été.» Naïma Moutchou .fig-i-17973305d865518db3b3f8b4a7cc6a33.fig-placeholder{aspect-ratio: 1024 / 682} La députée Horizons Naïma Moutchou. BERTRAND GUAY / AFP Yaël Braun-Pivet ne faisant plus l’unanimité dans le camp présidentiel, le groupe Horizons présente une candidate en la personne de Naïma Moutchou, vice-présidente sortante de l’Assemblée nationale.

Réélue il y a dix jours dans le Val-d’Oise, grâce, en partie, au retrait du RN dans l’entre-deux tours contre la victoire de la gauche, cette proche d’Édouard Philippe l’a annoncé ce mercredi : « Avec moi, il n'y aura pas de “ni-RN ni-LFI” à l'Assemblée ».

Estimant, par là, que chaque force représentée au Palais Bourbon doit pouvoir siéger dans ses instances.

Dans une lettre adressée mercredi aux députés, la parlementaire, autant appréciée à gauche qu’à droite, vise à «faire émerger une culture du dialogue, inviter à la discussion et accompagner les compromis indispensables au fonctionnement efficient de l’action politique.» Avec trois lignes directrices : «Le respect des règles, l’indépendance et la justesse.» À lire aussiAssemblée nationale: la course au perchoir, plus stratégique et incertaine que jamais Sébastien Chenu .fig-i-cc687286dd6dd752138a0b63a69bd6fa.fig-placeholder{aspect-ratio: 3000 / 1999} Le député du Nord Sébastien Chenu. BERTRAND GUAY / AFP Député FN puis RN depuis 2017, Sébastien Chenu est candidat «au moins» au premier tour, alors qu'il n'a quasiment aucune chance d'obtenir le poste.

Visage médiatique du parti à la flamme, l’autre vice-président sortant de l'Assemblée nationale souhaite avant tout faire barrage au Nouveau Front populaire.

Fort de 143 députés, le mouvement nationaliste espère au moins obtenir «deux vice-présidences, un poste de questeur et un de secrétaire».

Face aux rumeurs d’ententes avec la macronie, le secrétaire général du groupe RN Renaud Labaye a démenti tout «deal» entre le RN et Yaël Braun-Pivet pour l'attribution des postes stratégiques à l'Assemblée.

Le mouvement a beau vouloir s’implanter durablement dans les instances, cette répartition ne fait pas l'unanimité dans la macronie et est refusée à gauche. Juvin, Genevard...

L’incertitude règne à droite LR cherche toujours son représentant dans la course au perchoir.

Alors que la députée LR Annie Genevard était pressentie pour être la candidate officielle, son collègue Philippe Juvin faisait au bout du compte figure de favori mercredi soir au sein du groupe «La Droite Républicaine».

Le contingent a beau n’avoir aucune chance de l’emporter jeudi avec 45 députés, le vote de sélection en interne n'a même pas encore eu lieu.

L’éventuel désistement de l’élu des Hauts-de-Seine en faveur d’un candidat macroniste associé à un poste de vice-présidente pour Annie Genevard faisaient encore l’objet de vives négociations entre la droite et le camp présidentiel.

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