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"Vers une puissance informatique durable : un bio-ordinateur de cellules cérébrales humaines"

Des scientifiques de l'université de l'Indiana ont développé un ordinateur novateur en fusionnant des microprocesseurs et des cellules cérébrales humaines, obtenant des résultats concluants et une grande efficacité.


Publié le 19/12/23 06:05 | Modifié le 19/12/23 06:05
Source : franceinfo
Temps de lecture : 1 min
"Vers une puissance informatique durable : un bio-ordinateur de cellules cérébrales humaines"
La réalité dépasse les scénarios les plus folles de science-fiction car il est désormais possible de combiner des microprocesseurs avec des cellules de cerveau humain pour piloter un ordinateur.

Cette avancée a été réalisée dans une université américaine et s'est avérée être extrêmement efficace dans des opérations complexes telles que la reconnaissance vocale, l'apprentissage automatique ou la prédiction d'équations non linéaires. Les opérations mentionnées précédemment sont généralement celles qui requièrent une énorme puissance de calcul, telle que celle des datacenters qui consomment des gigawatts d'électricité et des tonnes d'eau.

Cependant, le cerveau humain est capable de réaliser des opérations encore plus complexes tout en consommant très peu d'énergie.

Ainsi, en associant des cellules de cerveau à des puces informatiques, une nouvelle génération de machines est rendue possible : les bio-ordinateurs, plus performants et moins gourmands en énergie.

Cette avancée a été développée par des chercheurs de l'université de l'Indiana à Bloomington, aux États-Unis, et elle porte le nom de Brainoware.

Les détails ont récemment été publiés dans la revue Nature Electronics. Il est important de noter que les cellules de cerveau humain utilisées proviennent de cellules souches, des cellules "totipotentes" qui peuvent se transformer en n'importe quelle cellule du corps humain.

Il ne s'agit donc pas de créer un "mini-cerveau".

Contrairement au film Matrix, il n'y a aucun risque qu'une conscience réalise qu'elle est emprisonnée dans une carte mère d'ordinateur, réduite à servir d'esclave.

Cependant, cela soulève tout de même des questions éthiques, car des tissus humains sont utilisés dans une machine. De plus, la qualité des cellules de cerveau pourrait avoir un impact sur les performances de la machine.

Cela signifie que les résultats obtenus pourraient varier en fonction de la provenance des cellules, qu'elles proviennent d'un génie ou d'une personne ordinaire, ce qui soulève des questions évoquant l'eugénisme. Il est crucial de faire preuve de prudence dans ce domaine et de se poser les bonnes questions.

Mélanger biologie humaine et électronique revient à créer des cyborgs.

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