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Ludovic Chaptal, un natif de Lozère, a été récompensé par l'Académie de la poésie française pour son remarquable ouvrage intitulé "Le Myosotis".

La remise du prix a eu lieu à Paris le samedi 21 octobre 2023 lors d'une cérémonie.


Publié le 01/11/23 06:40 | Modifié le 01/11/23 06:40
Source : Midi Libre
Temps de lecture : 3 min
Ludovic Chaptal, un natif de Lozère, a été récompensé par l'Académie de la poésie française pour son remarquable ouvrage intitulé "Le Myosotis".
Il y avait 480 candidats, dont 160 étrangers et 200 enfants, qui participaient au concours de l'Académie de la poésie française pour le prix "Un poème pour la paix" le samedi 21 octobre 2023 à Paris.

Ludovic Chaptal, un poète originaire de Lozère, a remporté le prix dans la catégorie néoclassique avec son poème intitulé "Le Myosotis".

Cette récompense est une belle reconnaissance pour cet agent d'entretien du Vallon du Villaret à Allenc.

"J'ai revisité un ancien poème qui me plaisait et qui correspondait bien au thème du concours", explique-t-il.

Ludovic Chaptal a associé la paix entre les peuples à son lieu d'origine en Occitanie dans son poème.

"J'accroche un myosotis à ma croix occitane" est une phrase que l'on retrouve à la fin de chaque strophe.

Et pourquoi "Le Myosotis" ? "Dans le langage des fleurs, il symbolise le souvenir", rapporte l'Allencois.

"Je ne voulais pas tomber dans le cliché de la colombe de la paix." Le poème "Le Myosotis" est ainsi écrit : Pour les peuples sans terre et pour ceux sans pays, Pour l'ombre caressant le sable de la dune, Pour nos regards fixant tous une seule lune, Pour nos rires brisés, pour nos rêves trahis Et pour le sang versé sous l'œil de Marianne, J'accroche un myosotis à ma croix occitane. Pour les peuples meurtris dans le cœur et la chair, Pour les temps triomphant sous de blanches colombes, Pour l'avenir creusant nos huit milliards de tombes, Pour nos poumons emplis d'un même souffle d'air Et pour l'arbre tremblant devant la tramontane, J'accroche un myosotis à ma croix occitane. Pour les peuples sans nom, pour les peuples sans voix, Pour l'enfance oubliée au dos de la frontière, Pour les larmes du ciel abreuvant la rivière, Pour les pas effacés sous la tête des rois Et pour le musicien qui rythme la sardane, J'accroche un myosotis à ma croix occitane. "Le néoclassique, ça donne un rythme" La passion pour la poésie a commencé pour Ludovic Chaptal au lycée, alors qu'il était assis au fond de la classe et regardait par la fenêtre.

Inspiré par le monde extérieur, c'est dans cet environnement qu'il a écrit ses premiers poèmes pour "combattre l'ennui".

Depuis, et vingt ans plus tard, cette passion pour la poésie l'accompagne toujours.

Plus précisément, la poésie néoclassique.

"C'est un peu dépassé d'écrire de cette façon", confie-t-il.

"Aujourd'hui, la majorité des gens écrivent en vers libres.

Moi, je préfère le néoclassique car ça donne un rythme." Plus de mille poèmes Dès l'année 2004, à l'âge de 19 ans, il rejoint l'association poétique fondée par Léon Bourrier.

"Il m'a beaucoup appris", se souvient-il.

À ce jour, le natif de Mende a écrit plus de mille poèmes.

"À une époque, j'en écrivais un par jour", se rappelle-t-il.

"Maintenant, j'en écris deux à trois par mois." Parfois, il les partage en distribuant des brochures contenant quelques-unes de ses œuvres, mais il ne le fait pas pour gagner de l'argent.

"Un poète n'a pas besoin d'argent pour écrire.

De plus, j'ai mon travail à côté.

Je veux que cela reste une passion." Président du centre poétique Léon-Bourrier Après le décès de Léon Bourrier en 2021, Ludovic Chaptal est devenu président du centre poétique qui porte désormais le nom de son créateur défunt.

Avec une quinzaine de membres sur les 32 adhérents, ils se réunissent pour partager un moment chaque premier jeudi du mois.

"Nous choisissons un thème, écrivons un poème à l'avance et les lisons entre nous", décrit le poète de 38 ans.

Il espère que des jeunes rejoindront également le centre poétique, en racontant une petite anecdote : "Depuis que je suis là, j'ai toujours été le plus jeune et je le suis encore", dit-il en souriant.

"J'espère ne plus l'être d'ici janvier prochain." Cela permettrait de perpétuer la poésie néoclassique, qui est en déclin mais qui reste si précieuse à ses yeux. Le 4 novembre prochain, le poème "Longue nuit" de Ludovic Chaptal, classé troisième au prix Rimbaud, sera lu au Sénat.

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