Et si la survie des patients atteints de cancer du sang pouvait être augmentée en utilisant des selles ? Maat Pharma, un laboratoire de biotechnologie basé à Lyon, travaille actuellement sur un traitement surprenant mais sérieux : le MaaT013, un médicament élaboré à partir de selles humaines.
Administré par voie rectale, comme un lavement, ce médicament vise à restaurer le microbiote des patients qui a été détruit ou fortement endommagé par la chimiothérapie et l'antibiothérapie, une étape essentielle vers la guérison.
La flore intestinale joue un rôle clé en collectant les minéraux, les vitamines, les champignons, les virus et les bactéries, contribuant ainsi à la santé de notre système immunitaire. En résumé, avoir un microbiote sain augmente les chances de réussite d'une greffe de moelle osseuse, qui est couramment utilisée pour traiter les cancers du sang, et donc d'accroître l'espérance de vie des patients.
Les premiers résultats enregistrés par le laboratoire sont encourageants : sous traitement, le taux de survie passe de 20% à 60%, selon Carole Schwintner, directrice des développements technologiques au sein du laboratoire. Depuis 2018, le laboratoire a réalisé une dizaine de collectes avec une quinzaine de donneurs pour chaque collecte, toutes effectuées uniquement à Nantes pour le moment.
Les volontaires doivent passer plusieurs étapes pour faire don de leurs selles, y compris remplir un questionnaire, discuter avec un médecin et réaliser des analyses sanguines et fécales afin de s'assurer qu'il n'y a pas de germes infectieux. Le processus de collecte s'étend sur une période de 8 semaines et nécessite un don quotidien, avec une notification obligatoire de tout problème.
Chaque don est tracé, permettant de remonter au donneur en cas de problème tout en garantissant son anonymat, explique Carole Schwintner.
Les selles sont déposées dans des réceptacles en plastique et conservées dans un incubateur à 5°C.
Elles sont ensuite étiquetées, triplement emballées et transportées en train jusqu'à Lyon, puis en camionnette jusqu'à l'usine de MaaT Pharma à Saint-Quentin-Fallavier. Au plus tard 72 heures après la collecte, les selles provenant de quatre donneurs différents sont mélangées pour produire la substance active du médicament.
Ce mélange permet d'obtenir un produit plus riche, ce qui favorise une meilleure acceptation du traitement, souligne Carole Schwintner.
Actuellement, ce nouveau médicament est testé uniquement en milieu hospitalier, avec déjà 200 patients bénéficiant de ce traitement.
Il pourrait être disponible sur le marché dès 2026.
Par ailleurs, d'autres médicaments à base de selles sont en cours de développement, sous forme de gélules qui pourraient être disponibles sur ordonnance pour les particuliers. Lien vers l'article original : [insérer le lien ici]
Administré par voie rectale, comme un lavement, ce médicament vise à restaurer le microbiote des patients qui a été détruit ou fortement endommagé par la chimiothérapie et l'antibiothérapie, une étape essentielle vers la guérison.
La flore intestinale joue un rôle clé en collectant les minéraux, les vitamines, les champignons, les virus et les bactéries, contribuant ainsi à la santé de notre système immunitaire. En résumé, avoir un microbiote sain augmente les chances de réussite d'une greffe de moelle osseuse, qui est couramment utilisée pour traiter les cancers du sang, et donc d'accroître l'espérance de vie des patients.
Les premiers résultats enregistrés par le laboratoire sont encourageants : sous traitement, le taux de survie passe de 20% à 60%, selon Carole Schwintner, directrice des développements technologiques au sein du laboratoire. Depuis 2018, le laboratoire a réalisé une dizaine de collectes avec une quinzaine de donneurs pour chaque collecte, toutes effectuées uniquement à Nantes pour le moment.
Les volontaires doivent passer plusieurs étapes pour faire don de leurs selles, y compris remplir un questionnaire, discuter avec un médecin et réaliser des analyses sanguines et fécales afin de s'assurer qu'il n'y a pas de germes infectieux. Le processus de collecte s'étend sur une période de 8 semaines et nécessite un don quotidien, avec une notification obligatoire de tout problème.
Chaque don est tracé, permettant de remonter au donneur en cas de problème tout en garantissant son anonymat, explique Carole Schwintner.
Les selles sont déposées dans des réceptacles en plastique et conservées dans un incubateur à 5°C.
Elles sont ensuite étiquetées, triplement emballées et transportées en train jusqu'à Lyon, puis en camionnette jusqu'à l'usine de MaaT Pharma à Saint-Quentin-Fallavier. Au plus tard 72 heures après la collecte, les selles provenant de quatre donneurs différents sont mélangées pour produire la substance active du médicament.
Ce mélange permet d'obtenir un produit plus riche, ce qui favorise une meilleure acceptation du traitement, souligne Carole Schwintner.
Actuellement, ce nouveau médicament est testé uniquement en milieu hospitalier, avec déjà 200 patients bénéficiant de ce traitement.
Il pourrait être disponible sur le marché dès 2026.
Par ailleurs, d'autres médicaments à base de selles sont en cours de développement, sous forme de gélules qui pourraient être disponibles sur ordonnance pour les particuliers. Lien vers l'article original : [insérer le lien ici]
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