Franceactu.info

Euro 2024 : Sans briller et dans la douleur, la France éteint la Belgique

Dans un match de faible niveau, l'équipe de France s'est qualifiée devant la Belgique (1-0) et affrontera le Portugal ou la Slovénie en quarts de finale.


Publié le 01/07/24 21:00 | Modifié le 01/07/24 21:00
Source : Le Figaro
Temps de lecture : 4 min
Euro 2024 : Sans briller et dans la douleur, la France éteint la Belgique
Envoyé spécial à Düsseldorf À découvrir Euro 2024 - France-Belgique : suivez le huitième de finale en direct ! Euro 2024 : calendrier et résultats Faites vos pronos pour l’Euro ! 19h53 sur la pelouse de l'Arena de Düsseldorf.

Kylian Mbappé a ôté son masque, les Bleus forment une seule et même ligne face aux 8000 supporters, Antoine Griezmann tombe dans les bras d'Adrien Rabiot, tandis que Didier Deschamps ne profite pas de la communion, déjà accaparé par les obligations médiatiques.

L'équipe de France a souffert, n'a pas été belle à voir jouer, souffre toujours de son manque d'efficacité, mais a eu le courage et la force d'éliminer une faible Belgique (1-0)pour valider sa place en quarts de finale de l'Euro.

Le Portugal ou la Slovénie, qui s'affronte à 21 heures, se présentera vendredi à Hambourg face aux Bleus.

L'aventure continue pour les Français.

Et c'est sans doute là l'essentiel.

L'ensemble est perfectible, les failles connues de tous, la marge de progression énorme, mais la France est encore en vie dans cette compétition.

Il faudra faire beaucoup plus pour croire au sacre le 14 juillet prochain.

La route est encore (très) longue pour des vice-champions du monde laborieux mais Deschamps l’affirme : «il faut savourer, ne pas banaliser.

On est en quarts, eux rentrent à la maison, ce sont les bonnes habitude»
. À lire aussiEuro 2024 : La Marseillaise sifflée lors de France-Belgique par le public belge Un premier acte ignoble Depuis mardi soir et le match bien fade contre la Pologne (1-1), les Bleus qui se sont présentés en conférence de presse -ils n'étaient pas nombreux- durant la semaine n'ont cessé de mettre en avant la capacité de réaction du groupe et son état d'esprit.

Car « une nouvelle compétition » commence.

Aux oubliettes le premier tour amer et inquiétant.

Place aux réponses et à une forme de clarté.

Résultat, pendant les quarante-cinq premières minutes à Düsseldorf, le public s'est ennuyé ferme.

La raison ? Un match sans saveur, sans rythme et sans intensité.

Bien loin de ce qu'on avait pu voir sur les premiers 8es de finale. La « trouvaille » Griezmann ailier droit Avec un nouveau système de jeu mis en place (4-3-3 avec Mbappé à gauche et Thuram dans l'axe), et notamment Antoine Griezmann dans le rôle d'ailier (3e positionnement en 3 matches à l'Euro pour le vice-capitaine) qui colle à la ligne – incompréhensible au regard de ses qualités – Didier Deschamps a, à nouveau, innové lundi soir.

Pour un premier acte ignoble malgré quelques occasions de Thuram (34e) ou encore Tchouaméni (39e, 45e) face à une Belgique amorphe et pas plus séduisante (9 tirs à 1).

Entre des Bleus au jeu lisible et dans l'attente d'un coup d'éclat de leur capitaine (pas en jambes) et des Diables Rouges craintifs à l'idée de se découvrir, le spectacle a fait peine à voir à ce stade de la compétition. Deux sélections malades En début de semaine, la question s'était posée à Paderborn sur laquelle des deux sélections, entre la France et la Belgique, était la plus malade… Cela s'est vérifié lors de ce huitième de finale, avec des formations jouant avec le frein à main, crispées, pas du tout libérées et en quête d'une confiance évanouie.

Avec une prise de risque minimale, pour une vraie partie d'échecs.

Et un ennui profond.

Des exemples ? Griezmann totalement perdu sur son côté droit et ne sachant pas quoi faire.

Thuram porté disparu devant.

Mbappé lisible sans jamais réclamer le ballon en profondeur.

Et un milieu de terrain français (trop) scolaire.

Pas mieux chez nos voisins belges avec De Bruyne émoussé et des longs ballons faciles à décrypter sur Lukaku.

À se mettre sous la dent, une accélération de Mbappé (54e), un retour héroïque de Hernandez (60e), une frappe (cadrée) de Lukaku (68e) et De Bruyne (82e) et sauvées par un décisif Maignan, d'autres de Saliba (74e) et Mbappé (78e), non cadrées.

Pas de quoi grimper au rideau non plus… À lire aussiEuro 2024 : le but contre son camp de Vertonghen qui envoie les Bleus en quarts de finale Kolo Muani, sauveur de la nation Avec un seul changement au compteur (Kolo Muani pour Thuram à la 61e) opéré par Didier Deschamps, on voyait Français et Belges se diriger gentiment vers une prolongation.

La première de ces huitièmes de finale.

Mais sur une attaque placée, initiée par Hernandez, avec le relais de Mbappé, puis Griezmann, Koundé et Kanté, ce dernier trouve Kolo Muani, qui déclenche une frappe en contournant le vétéran Vertonghen qui dévie le ballon et surprend Casteels (1-0, 85e).

Inespéré.

Sur son banc, le sélectionneur des Bleus, le poing rageur, félicite le sauveur Maignan, décisif juste avant juste avant sur De Bruyne, conscient d'être passé à côté de la correctionnelle.

De l'autre côté du terrain, Kolo Muani, félicité par ses partenaires, peut apprécier son nouveau costume de sauveur (5e but en 20 sélections), lui le héros malheureux d'une ultime action en finale de coupe du monde au Qatar encore dans tous les esprits.

Sur le sien.

La beauté du football.

De paria à héros, il n'y a qu'un pas… L'aventure continue pour l'équipe de France.

Ce n'est pas toujours beau à voir, mais la qualification est là.

Mardi matin, les Belges rêveraient d’être à notre place.

Les articles les plus lus


Autres actus Général


Découvrez tous nos autres articles sur le même thème

Plus d'actu Général
Suivez France Actu