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Intoxications en hausse : l'Anses tire la sonnette d'alarme contre un insecticide interdit, lié aux punaises de lit

L'Anses tire la sonnette d'alarme sur la hausse des intoxications liées à l'insecticide interdit depuis 2013, Sniper 1000 EC DDVP, avec 206 cas déclarés entre janvier 2018 et juin 2023.


Publié le 05/12/23 16:02 | Modifié le 05/12/23 16:02
Source : France Bleu
Temps de lecture : 1 min
Intoxications en hausse : l'Anses tire la sonnette d'alarme contre un insecticide interdit, lié aux punaises de lit
L'Anses a lancé une alerte concernant une augmentation des intoxications liées à l'utilisation du Sniper 1000 EC DDVP.

Cet insecticide, qui est interdit en France depuis 2013, est souvent utilisé pour lutter contre les punaises de lit et les cafards.

Entre janvier 2018 et juin 2023, les centres antipoisons de France ont enregistré 206 cas d'exposition à cet insecticide. L'Anses a noté une "augmentation du nombre de cas d'intoxication", avec 104 cas déclarés rien qu'entre janvier 2022 et juin 2023.

Selon le rapport, cette augmentation est liée à la recrudescence des infestations de punaises de lit au cours des dernières années.

L'Anses estime que 11% des foyers français ont été touchés par ces infestations entre 2017 et 2022. Le rapport de toxicovigilance de l'Anses sur le Sniper 1000 EC DDVP indique que la plupart des cas d'intoxication signalés étaient bénins, mais près de 10% étaient de gravité moyenne et 5,5% étaient graves, entraînant 3 décès accidentels ou volontaires par ingestion.

Cette substance active de la famille des organophosphorés est considérée comme mortelle par inhalation et toxique par contact avec la peau ou par ingestion.

Elle peut provoquer des symptômes respiratoires de type asthmatiques, des problèmes oculaires et des troubles neurologiques pouvant entraîner la perte de conscience et des réactions cutanées allergiques. L'Anses met en garde les consommateurs qui peuvent se procurer cet insecticide malgré son interdiction, notamment via des circuits illégaux tels que les marchés ou les bazars, ou encore sur des plateformes de commerce électronique et les réseaux sociaux. Selon cette étude, 79,5% des personnes exposées au Sniper 1000 EC DDVP (163 sur 206) ont présenté des symptômes.

Les symptômes principaux étaient des problèmes respiratoires chez 54,4% des patients (soit 112 patients) tels que toux et irritation des voies respiratoires supérieures.

Des symptômes digestifs étaient également observés chez 23,8% des patients (soit 49 patients), incluant des vomissements et des douleurs épigastriques, ainsi que des symptômes neurologiques chez 21,4% des patients (soit 44 patients) tels que maux de tête, vertiges et coma.

Enfin, 6,3% des patients présentaient des symptômes cardiovasculaires tels que des palpitations (13 cas).

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