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Île-de-France : un Francilien sur deux estime que les transports en commun se sont dégradés en cinq ans

Si la ponctualité et la fréquence sont pointées du doigt par les usagers, les plus occasionnels soulignent surtout l'absence d'abonnement satisfaisant pour répondre à leurs besoins.


Publié le 02/07/24 21:00 | Modifié le 02/07/24 21:00
Source : Le Figaro
Temps de lecture : 2 min
Île-de-France : un Francilien sur deux estime que les transports en commun se sont dégradés en cinq ans
Certains ont la boule au ventre rien qu’à l’idée d’emprunter le métro, d’autres prient pour arriver à l’heure à leur travail.

Une chose est sûre : en Île-de-France, prendre les transports reste un moment désagréable pour la majorité des usagers, révèle une enquête du collectif Mobilité, créé en 2020.

L’étude revient sur la perception des voyageurs, à moins d’une trentaine de jours du lancement des Jeux olympiques.

Le collectif, créé en 2020 et auquel participent des acteurs comme la ville de Paris ou la RATP,, a interrogé plus de 2500 Franciliens entre le 29 février et le 10 mars dernier. L’étude, relayée par Le Parisien , revient sur la baisse de qualité de service dans les transports, notamment à cause des difficultés de recrutement et de la multiplication des chantiers.

Étonnamment, ce sont les usagers qui empruntent le moins les transports en commun qui en parlent le plus négativement.

«Ce sont les seuls à trouver que les transports en commun ne sont pas plus pratiques que la voiture, qu’ils ne sont pas spécialement respectueux de l’environnement et à ne pas trouver les systèmes de validation faciles à utiliser», souligne le collectif.

«Cette dégradation de la perception est difficile à rattraper», reconnaît Vincent Pilloy, directeur d’Inov360, cabinet de conseil coordinateur du collectif Mobilité. À lire aussi«Arrêtez de pousser !» : plongée dans l'enfer quotidien des pires lignes du métro parisien L’attente du Grand Paris Express Sur l’ensemble des personnes interrogées, seuls deux facteurs les encourageraient à emprunter davantage les transports en commun : «une amélioration de la fréquence» et de la «ponctualité».

En attendant, les Franciliens adaptent leurs déplacements en fonction des jours où les transports sont le plus fréquentés.

Ils sont ainsi 5% à rester chez eux lorsqu’il y a une forte fréquentation, 13% à décaler leurs horaires de travail et 14% à utiliser un autre mode de transport, comme la voiture ou le vélo.

À l’inverse, ceux qui utilisent plus les transports en commun l’ont fait avant tout pour des raisons économiques. Si la ponctualité et la fréquence sont pointées du doigt par les usagers, les plus occasionnels soulignent surtout l’absence d’abonnement satisfaisant pour répondre à leurs besoins.

Ainsi, 57% d’entre eux réclament un forfait plus adapté à leurs habitudes de déplacement.

Des espoirs se portent tout de même sur l’arrivée du Grand Paris Express autour de la capitale, considérée comme «une perspective positive» par 43% des Franciliens.

Si la mise en service des extensions de ligne est prévue jusqu’en 2030, 57% des habitants du Grand Paris estiment que ce réseau aura une incidence positive. Malgré les critiques des voyageurs, 67% des répondants de l’étude assurent que la proximité d’une gare, d’un arrêt de bus, de RER ou de métro reste un critère déterminant pour choisir son lieu de résidence.

«Même si les modes d’utilisation sont de plus en plus variés, les transports en commun restent un incontournable, y compris dans la façon dont les gens se projettent.

Les gens en ont besoin.

Ils en veulent plus»
, affirme Vincent Pilloy.

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