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Accusations d'espionnage : le gouvernement indien soupçonné d'utiliser Pegasus pour surveiller les journalistes

Le silence du gouvernement indien face aux révélations du "Washington Post" et d'Amnesty International est palpable.


Publié le 30/12/23 06:05 | Modifié le 30/12/23 06:05
Source : franceinfo
Temps de lecture : 1 min
Accusations d'espionnage : le gouvernement indien soupçonné d'utiliser Pegasus pour surveiller les journalistes
"De plus en plus, les journalistes en Inde font face à la menace grandissante d'une surveillance illégale dans l'exercice de leur travail", s'inquiète une représentante d'Amnesty International.

Dans une enquête menée conjointement avec le Washington Post, l'ONG révèle ce jeudi 28 décembre que le gouvernement indien a récemment ciblé des journalistes à l'aide du logiciel espion Pegasus.

Le rapport indique que des traces du logiciel Pegasus ont été découvertes dans les iPhones de Siddharth Varadarajan et Anand Mangnale, respectivement journalistes pour le site TheWire.in et le projet de signalement sur la criminalité organisée et la corruption. En 2021, un consortium de médias internationaux avait révélé que le logiciel Pegasus, développé par la société israélienne NSO, avait été utilisé pour espionner des centaines de femmes et d'hommes politiques, de journalistes, de défenseurs des droits humains et de chefs d'entreprise à travers le monde.

Ce logiciel n'est vendu qu'aux États ou aux agences gouvernementales, avec l'approbation du gouvernement israélien.

À l'époque, New Delhi avait nié les accusations portées contre le gouvernement concernant l'utilisation de ce logiciel espion. Une attaque récente Selon Amnesty International, Siddharth Varadarajan, qui avait déjà été ciblé par le logiciel espion en 2018, a été victime de cette surveillance en octobre 2023.

Selon Donncha O'Cearbhaill, responsable du Security Lab d'Amnesty International, cette utilisation de l'espionnage s'ajoute "à d'autres outils de répression, tels que l'emprisonnement en vertu de lois draconiennes, les campagnes de diffamation, le harcèlement et l'intimidation".

Jusqu'à présent, le gouvernement indien n'a pas réagi à la publication de cette enquête. Le mois dernier, les médias indiens avaient rapporté que les services de cybersécurité du pays enquêtent sur des accusations d'écoutes téléphoniques lancées par des membres de l'opposition, qui avaient reçu un message d'alerte d'Apple concernant des "attaquants parrainés par l'État".

Ashwini Vaishnaw, le ministre de l'Électronique et des Technologies de l'information, avait alors déclaré que le gouvernement était "préoccupé" par ces plaintes.

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