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Top 14 : Bordeaux-Bègles, remonter sur le ring après le terrible KO

Pour la première finale de Top 14 de son histoire, l'UBB a subi une déroute historique contre Toulouse. Mais veut croire en des jours meilleurs.


Publié le 30/06/24 09:00 | Modifié le 30/06/24 09:00
Source : Le Figaro
Temps de lecture : 3 min
Top 14 : Bordeaux-Bègles, remonter sur le ring après le terrible KO
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Bordeaux-Bègles est tombé de haut vendredi soir au Vélodrome.

Qualifiée pour la première fois de sa courte histoire (retour dans l'élite en 2011) en finale du championnat, l'UBB a subi une déroute historique, le plus lourd revers de l'histoire du championnat de France (59-3).

«C'est très difficile à accepter, confie le demi de mêlée Maxime Lucu.

Faire une telle saison, donner beaucoup de forces pour arriver en finale… C'est difficile pour le club et les supporters.

Et surtout ce qui prédomine au-delà de perdre une finale, c'est de passer à côté et de subir cette humiliation.

C'est dur...»
Les Bordelais n'ont jamais existé au Vélodrome.

D'entrée, ils ont été totalement asphyxiés et, au bout de vingt minutes, ils avaient déjà encaissé plus de 20 points.

Déroute programmée.

«Ils ont marqué rapidement sur des lancements qui leur sont propres.

Nous savions qu'ils allaient vouloir nous mettre beaucoup de pression car nous avions eu un jour de moins de récupération.

Mais on a pris des essais trop rapidement, déplore le capitaine.

Au début, on a tenu mais on a fini par exploser.

On a vu le Bouclier s'en aller petit à petit et on a lâché.»
Son partenaire de la charnière, Matthieu Jalibert, qui avait tenté un coup de poker en revenant pour cette finale après une blessure à la cuisse, n'a rien pu faire.

Totalement dépassé, méconnaissable, à l'image de son équipe. Il faut que cette défaite nous nourrisse pour revenir avec beaucoup de certitudes la saison prochaine Maxime Lucu «On a été surclassés dans tous les secteurs de jeu, constate-t-il, impuissant.

Contre ce type d'équipes, tu le paies cash.

Après, il y a un peu de déception sur le fait d'avoir lâché en fin de match.

Nous avons baissé les bras.

L'écart ne reflète pas le niveau entre les deux équipes selon moi.

Même si Toulouse a été supérieur, c'est une équipe qui domine le rugby européen.»
Et l'ouvreur international de confesser qu'il était loin de son meilleur niveau : «Je savais que, physiquement, cela allait être compliqué.

Au bout de 15 minutes, j'ai senti des douleurs et des gênes.

Pour jouer mon jeu, mettre de la vitesse, c'était compliqué.

Nous avions fait un pacte avec le staff sur le fait que je reste plus dans l'organisation et la distribution.

Honnêtement, mes sensations n'étaient pas bonnes, mais je n'ai pas envie de me plaindre.

J'ai eu la chance de jouer la finale : pour moi, c'était quelque chose d'incroyable.»
Difficile de tirer du positif de cette finale.

Mais pas de cette saison, où des progrès ont été observés du côté de l'UBB, qui a obtenu d'excellents résultats grâce notamment à un jeu spectaculaire et offensif.

«Perdre comme cela m'a fait beaucoup de mal.

La saison a été nerveuse, il y a eu beaucoup de choses, la Coupe du monde, le Tournoi des six nations, et finir comme ça, c'est difficile à accepter.

Aujourd'hui j'avais envie d'être récompensé et ça n'a pas été le cas»
, avance Maxime Lucu, qui tente néanmoins de positiver.

«Il faut que cette défaite nous nourrisse pour revenir avec beaucoup de certitudes la saison prochaine.

Nous avons beaucoup progressé, souligne-t-il.

L'UBB n'était jamais allée en finale, et il faudra surfer là-dessus tout en analysant ce qui nous manque par rapport à une formation comme Toulouse.

Encore une fois, nous sommes passés à côté contre une équipe qui voulait un titre de plus.»
«C'est important pour le groupe de savoir qu'il est capable de s'inviter au dernier repas» Matthieu Jalibert est sur la même longueur d'onde.

Et veut voir plus loin.

«Toutes les déceptions permettent de grandir et t'améliorer.

Pour le club, c'était important d'arriver à ce stade de la compétition, insiste le demi d'ouverture international.

Bon, c'est sûr que le résultat à la fin n'était pas celui que l'on avait espéré.

Mais c'est important pour le groupe de savoir qu'il est capable de s'inviter au dernier repas face à ce genre d'équipes.

On voit ce qu'il nous manque encore pour aller chercher un Brennus.»
Un message déjà martelé par Yannick Bru.

«Des claques comme celle-là renvoient à beaucoup d'humilité, de travail, de réflexion.

C'est toujours un moteur pour redémarrer.

La progression n'est jamais linéaire, tu te prends des gamelles et tu guéris pour revenir un peu mieux.

Cette défaite est un moteur pour atteindre ce niveau technique et athlétique.»
Se relever.

Et revenir plus fort.

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