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Législatives : DSK invite les électeurs de droite à voter à gauche pour «éviter que le RN soit majoritaire tout seul»

Invité mardi soir de LCI, l’ancien directeur général du FMI a considéré que La France Insoumise «n'est plus un adversaire» puisqu’«ils ne peuvent pas gagner» le second tour des élections législatives.


Publié le 03/07/24 01:00 | Modifié le 03/07/24 01:00
Source : Le Figaro
Temps de lecture : 2 min
Législatives : DSK invite les électeurs de droite à voter à gauche pour «éviter que le RN soit majoritaire tout seul»
Ses apparitions sont rares dans les médias.

Retiré de la vie politique depuis l’affaire du Sofitel il y a treize ans, Dominique Strauss-Kahn a décidé de s’engager alors que l’avenir politique du pays doit se décider dimanche prochain dans les urnes, à la faveur du second tour des élections législatives.

Invité mardi soir de LCI, l’ancien ministre socialiste de l’Économie (1997-1999) a appelé les Français à «choisir la moins mauvaise solution : que le Rassemblement national ne soit pas majoritaire seul.» «Mes principes font que je n’aime ni la partie extrême de La France insoumise ni le Rassemblement national, nous sommes devant un choix qui n’est plus celui-là», a détaillé celui qui fut à la tête du FMI entre 2007 et 2011.

Et de mettre en garde les électeurs pour mieux les inciter au «front républicain» : «Les seuls qui peuvent constituer une majorité tous seuls, c’est le RN, et les seuls qui peuvent constituer une majorité relative avec des alliés à trouver, c’est encore le RN.» Fort de ce constat, Dominique Strauss-Kahn, qui pourrait voter Insoumis le 7 juillet, a rappelé l’effort que la gauche a dû faire il y a deux décennies face au duel entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen, en l’absence de Lionel Jospin éliminé dès le premier tour de la présidentielle de 2002.

«J’ai été le premier à la télévision à venir dire “il faut voter pour Jacques Chirac même en se bouchant le nez”, là je dis la même chose», a-t-il rappelé.

Si «la gauche avait hésité» puis «compris», la situation est aujourd’hui, selon lui, «symétrique».

«Il faut que la droite comprenne que même s’il faut mettre un bulletin pour le Nouveau Front populaire dans l’urne, et que ça leur fait mal, et même si ce candidat est un LFI, et que ça leur fait encore plus camp, le problème, ce n’est pas d’élire LFI au pouvoir, ça ne se fera pas, c’est d’éviter que le RN soit majoritaire tout seul», a-t-il longuement analysé. «Un cycle totalement différent» Dans l’hypothèse où le RN aurait les mains libres pour gouverner, «nous entrerions dans un cycle totalement différent», redoute-t-il .

«Ce serait un changement majeur du fonctionnement de notre société», a fait valoir l’ancien candidat putatif à la présidentielle de 2012, qui craint une future «montée des taux» sur les marchés si ce scénario se confirmait dimanche.

Alors qu’il redoute un destin à la «grec», en référence à la crise connue par Athènes, DSK «espère que cela ne sera pas le cas pour notre pays.»

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