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Législatives 2024 : l'étrange campagne de Marine le Pen et Jordan Bardella qui ont déserté le terrain

Ni meeting, ni déplacement, les deux têtes d'affiche du Rassemblement national ont disparu de la campagne sur le terrain et n'apparaissent qu'en télé ou en radio.


Publié le 04/07/24 10:00 | Modifié le 04/07/24 10:00
Source : franceinfo
Temps de lecture : 3 min
Législatives 2024 : l'étrange campagne de Marine le Pen et Jordan Bardella qui ont déserté le terrain
La campagne pour les législatives touche bientôt à sa fin puisqu'il ne reste plus que trois jours de terrain pour les candidats.

Certains reçoivent le soutien des cadres de leur famille politique : Gabriel Attal est dans l'Oise, Marine Tondelier en Ile-de-France, et Manuel Bompard soutient des Insoumis dans le Rhône.

En revanche, pas de trace de Marine Le Pen ou de Jordan Bardella sur le terrain, au point que l'on en vient à se demander à quoi jouent les deux têtes d'affiche du RN. à lire aussi Législatives 2024 : Jordan Bardella reconnaît qu'il y a des "brebis galeuses" parmi les candidats RN Pour les trouver, il faut écouter les radios et regarder les chaînes de télévision.

Jordan Bardella était mercredi 3 juillet à midi sur France Bleu, le soir, chacun est dans un journal télévisé, et ce sont les uniques rendez-vous qui figurent sur leurs agendas officiels.

Aucun déplacement, aucun meeting, depuis dimanche 30 juin, Jordan Bardella et Marine Le Pen passent beaucoup de temps au siège de leur parti. Ils "préparent la suite" Mais leur agenda est "bien rempli" avec une "succession de rencontres", nous assure leur entourage, qui refuse de nous donner l'identité des interlocuteurs.

Le duo prépare la suite en cas de majorité absolue, nous glisse-t-on.

Pourtant, les cadres du parti assurent que la composition d'un éventuel gouvernement est prête.

Mais qu'en est-il des cabinets ? Y a-t-il assez de spécialistes et de hauts fonctionnaires prêts à travailler avec des ministres RN ? Et puis, il y a le fond, les mesures pour mettre en application les trois priorités : pouvoir d'achat, sécurité et lutte contre l'immigration.

Le programme des premiers mois est en cours de finalisation avec des mesures réglementaires et des projets de loi à présenter dès cet été en session extraordinaire de l'Assemblée.

"Si les électeurs votent l'alternance, ils auront l'alternance" et il faut que ça se voit vite, insiste un proche de Marine Le Pen. Du côté du Rassemblement National, certains candidats sont aussi très peu présents sur le terrain.

Des candidats de gauche en viennent à se plaindre d'être opposés à des "candidats RN fantômes" qu'ils n'ont jamais croisé sur le terrain.

Plusieurs affiches ne montrent même pas la photo de la personne en lice, mais seulement les portraits de Jordan Bardella et Marine Le Pen.

Tout récemment, ils sont près d'une trentaine de candidats RN à avoir refusé de participer à des débats locaux sur France Bleu.

Le parti assure ne pas avoir donné de consigne et que chaque candidat est libre d'accepter ou de refuser ce format. "Pas le temps de coacher" les candidats Alors pourquoi une telle frilosité ? La question a été posée au président du RN Jordan Bardella mercredi sur France Bleu.

Réponse : "Ca m'est arrivé moi aussi de ne pas répondre à des sollicitations médiatiques parce que nous en avons beaucoup.

Ce n'est pas parce qu'on n’est pas une bête médiatique qui enchaîne dix plateaux télé par jour qu'on est une mauvaise personne ou qu'on n'est pas sincère dans ses convictions", argumente le président du RN.

"Moi parfois je fais des interviews avec des journalistes qui ne sont pas très à l'aise non plus, ça ne veut pas dire que le journaliste est une mauvaise personne ou qu'il n'est pas compétent.

Il y a le jeu médiatique et puis ensuite, il y a le projet."Un autre cadre du parti concède : "Il y en a pas mal qui n'ont pas l'habitude des médias, et ce n'est pas en trois semaines qu'on a eu le temps de les coacher." Il faut dire que certaines apparitions ont conduit à des contre-performances, comme cette candidate RN qui parle de son "ophtalmo juif", ou de ce candidat qui se plaint de l'insécurité liée à un centre d'accueil pour mineurs étrangers, alors que le centre n'a pas encore ouvert.

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